Kung Fu Panda 2 : la critique

Qu’est-on en droit d’attendre d’un film des studios Dreamworks ?
Une aventure bourrée d’action, peuplée de personnages désopilants, saupoudrée d’un soupçon d’émotion, et arrosée d’une bonne dose d’humour.

Qu’est-on en droit d’attendre d’une suite ?
Un scénario qui colle bien avec le premier film, qui n’ait pas l’air d’avoir été cousu par-dessus au dernier moment uniquement pour toucher le jackpot, et réutilisant intelligemment les détails qui nous avaient conquis dans le(s) épisode(s) précédent(s).
L’exercice est difficile, il faut bien l’avouer, et beaucoup s’y sont brûlé les ailes. Mais en matière d’animation, Dreamworks est l’un des seuls (avec Pixar) à avoir relevé le défi avec brio, et à plusieurs reprises. Ce qui m’amène à la troisième question…

Qu’est-on en droit d’attendre d’une suite des studios Dreamworks ?
Hé bien, à peu près tout ce qu’on a pu trouver dans Kung Fu Panda 2…

La bonne recette

Légèrement moins enthousiasmant que le premier opus, cette nouvelle aventure barrée, désopilante, et qui ne semble négliger aucun des aspects essentiels à la fabrication d’un (très) bon film familial, est l’exemple-type de ce qu’il faut faire pour prolonger efficacement une histoire déjà couronnée de succès (pour le contre exemple, je vous en réfère à ma critique de Pirates des Caraïbes 4, sur lequel je préfère ne pas m’étaler sous peine de me faire dérober ma bonne humeur kungfupandesque par une tribu de sirènes en colère).

Revenons donc à nos pandas, qui tiennent d’ailleurs la place d’honneur de ce nouvel opus, puisque ce dernier est centré sur les origines de Po - sujet qui, il faut bien le dire, nous titillait depuis le début du premier film, dans lequel notre cher panda nous était présenté comme le digne fils de son oie de père. Une question laissée en suspens, et qui tient donc lieu de fil rouge plutôt efficace à ce deuxième film – à travers flash-back efficaces en animation traditionnelle, et clins d’œil intelligents à la menace qui plane de nos jours sur l’espèce des pandas.

Un vrai feu d'artifice

A cette toile de fond qui procure au film sa touche d’émotion (légère mais essentielle), il fallait encore ajouter un concentré d’action et une avalanche de gags. Deux éléments qui ne se font pas attendre longtemps, profitant de l’incroyable technique visuelle des studios Dreamworks pour mettre en scène des scènes de combats réellement époustouflantes, et exploitant l’ingéniosité de leurs animateurs pour faire mourir de rire petits et grands avec une flopée de nouveaux personnages désopilants (mention spéciale à Shen, le nouveau méchant, tout simplement succulent).

Les quelques baisses de régimes, qui sévissent vers le milieu du film, ne suffisent d’ailleurs pas à retirer sa magie au tableau final : un film placé sous le signe du feu d’artifice, et qui en est véritablement un à lui tout seul – de rires, de coups de poings, de plaisir !