The Tree of Life : et le miracle se produit !

Publié le par stormy

C’est entre un réveil particulièrement difficile et un film d’auteur australien plutôt ardu lui aussi, que j’ai assisté à la projection du nouveau Terrence Malick : 8h30, Grand Théâtre Lumière. Rien de moins que ma plus grande attente du festival, peut-être même de l’année 2011 !

Que dire en sortant, 2h20 plus tard, de cet ovni du 7ème art ? Que penser, que faire ?

Ai-je véritablement aimé ce film ? Est-ce un chef-d’œuvre absolu ou au contraire un grand concentré de n’importe quoi ? La question me trotte dans la tête un certain temps, alimentée par les quelques sifflets des spectateurs blasés, qui n’ont même pas attendu le début du générique pour manifester leur désapprobation.

 

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Une chose est certaine (au moins une) : The Tree of Life divise ! « Un foutage de gueule », crient certains haut et fort. « Une pure merveille », rétorquent les autres, des trémolos dans la voix. Le fond du film, loin de faire l’unanimité, provoque l’indifférence de ceux qui n’ont pas souhaité s’y attarder. Les autres, ceux qui ont tenté le décryptage, ressortent scandalisés, outrés, offusqués, ou bien abasourdis, saisis, transcendés.

Et moi, dans tout ça ? Et moi je ne sais pas ! J’ai bien une petite idée, mais je profite de la projection suivante pour digérer ce raz-de-marée, ce volcan cinématographique. Impossible pour l’instant de consacrer mon attention à un autre film, impossible de penser à autre chose. Entre les huées et les bravos, je tente de choisir mon camp. A croire que le juste milieu ne peut exister ici.

Tout le monde, toutefois, s’accorde plus ou moins quant à l’esthétisme du film : chaque plan est une œuvre d’art, chaque image époustoufle, chaque scène émerveille, sans laisser au bouches le temps de se refermer. Difficile de choisir la forme comme angle d’attaque contre The Tree of Life !

 

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Le fond, alors ? Ainsi que je le disais, c’est sur ce point-là que semblent survenir de profonds désaccords. Que veut dire ce film ? Qu’est-ce qui a bien pu passer par la tête du vieux Terrence ? Frappé par la folie ? Touché par la Grâce ? On peut envisager les deux possibilités. Après quelques heures de décantation, de longues plages de silence, ponctuées de sourires enthousiastes en me remémorant les grandes lignes de ce monument du cinéma, j’avais définitivement opté pour la seconde.

Une ode à la Vie, un miracle à l’état filmique, un bijou bouleversant de vérité, … J’ai beau essayer d’expliquer, je ne parviens pas à enfermer The Tree of Life entre quatre mots. Je vais donc m’arrêter là, et vous laisser tenter l’expérience, car c’est véritablement de cela qu’il s’agit : une expérience personnelle, que je ne tenterai pas de réduire à ma simple interprétation, en me débattant avec mes petits arguments, lesquels ne pourraient de toute façon pas calmer l’exaspération des spectateurs déçus et seraient également bien loin de suffire à déchiffrer ce diamant brut du 7ème art.  

Publié dans Critiques

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